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  • : Julien Baret de la Roussonnière
  • : itinéraire géographique, historique et humain de l'honnorable Julien Baret de la Roussonnière, le premier Baret de la Réunion.
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  • Tout simplement un agenda perpétuel, autour  de Zamet Baret, vers 1500 à un descendant, Alcide Baret, directeur d'école, et poète.
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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 04:25

Distances-au-depart-de-Precigne.jpg

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3 mars 2012 6 03 /03 /mars /2012 04:22

La Roussonnière est un lieudit de la commune de Précigné (72300), situé prés du chateau de Bois Dauphin. Si 1684 est une date que l'on peut mentionner comme certaine, l'origine du lieudit remonte encore bien plus tôt. On retrouve le nom

dans le répertoire des Baptêmes Mariages et Sépultures de la paroisse de Saint-Martin de Précigné du 20 janvier 1648.

A cette époque, la Roussonnière fait partie de la paroisse de Saint-Pierre. C'est une closerie, c'est à dire, une petite propriété rurale close.

 

L'origine du nom Roussonnière a plusieurs interprétations possibles :

 

- Comme au sud de la vallée de l'Huisne s'étend un ancien pays de landes fort peu fertiles, que l'on appelle   "Le Maine  roux", en raison de son sol et de ses pierres aux tons rouillés,  pourquoi ne pas donner ce nom à un endroit de Précigné ? . Mais, erreur, sur place, cela n'est absolument pas visible.

 

- Il pourrait provenir du patronyme rousson, signifiant "Petit homme à la chevelure rousse".

 

- Ou encore de "roussin" ou "roncin", le nom que l'on donnait autrefois à un cheval de forte taille, utilisé comme cheval de charge, ou que l'on montait à la guerre.

 

- Enfin, du latin "russus", de couleur rougeâtre ou rousse et du suffixe "onem", le lieu. Ce qui donne rousson, lieu où habite un petit homme à la chevelure rousse.

 

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 13:15

 Les 2 églises de Précigné

 

Vitraux

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 13:10

Le nom de Baret est souvent associé à la Roussonnière, que ce soit dans la lignée angevine que dans celle de Bourbon. Bien entendu nous avons cherché par tous les moyens à savoir ce qu'il en était. Soit en consultant l'annuaire téléphonique de la Sarthe, et Internet. Soit en y mettant beaucoup de culot, avec une très grande utilisation de courriers électroniques, les archives de la Sarthe et celles du Maine et Loire.

La Roussonnière (avec 2 n) est le nom d'une closerie c'est-à-dire une petite propriété rurale close sise ville de Précigné, situé, "un peu au nord de Bois Dauphin, entre la Voutonne (1) et la route qui mène à la Roche Davy- cadastre A6 de la paroisse de Saint-Pierre"(Calendini). On retrouve son nom dés l'année 1634, comme faisant partie de la paroisse de Saint-Martin. cadastre A6 paroisse St-Pierre

Elle fait partie du patrimoine Baret. Tout d'abord par le mariage de Renée Chailleu avec René Baret. Celle-ci appartenant auparavant à Elisabeth Chaillou sans doute par héritage de son père Jean Chailleu vers 1654. Puis par successions jusqu'à Julien Auguste Jacques Baret de la Roussonnière en 1799. En précisant bien, malgré ses affirmations par devant notaire,en 1726, que la Roussonnière n'a jamais été la propriété de Julien Baret de la Roussonnière. C'est en 1813, que la closerie est la propriété de la famille Nicolas Defay. 

 

Le toponyme a plusieurs interprétations possibles.

 

- Comme au sud de la vallée de l'Huisne s'étend un pays de landes fort peu fertiles, que l'on appelle "le Maine roux" en raison de son sol et de ses pierres aux tons rouillés, pourquoi ne pas donner ce nom à un endroit de Précigné. Mais, sur place, cela n'est pas du tout visible.

 

- Il pourrait provenir du patronyme Rousson, signifiant "Petit homme à la chevelure rousse".

 

- ou encore de "roussin" ou "roncin", le nom que l'on donnait autrefois à un cheval de forte taille utilisé comme cheval de charge, ou que l'on montait à la guerre.

 

- Enfin, du latin "russus", de couleur rougeâtre ou rousse et du suffixe "onem", le lieu, ce qui donne rousson, là ou habite un petit homme à la chevelure rousse.

 

A maintes reprises, nous avons tapé "roussonniere" sur des moteurs de recherches. A chaque fois, nous avons toujours eu comme seule piste en retour Baret de la Roussonnière et la lignée de Bourbon.

 

(1) rivière qui prend sa source prés des Alignés, venant de la chapelle d'Aligné, traverse Précigné d'est en ouest en prenant tout son temps avant de se jeter dans la Sarthe tout prés d'Enfernel.

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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 05:50

   

Précigné, en 1723  est une ville comprenant prés de 415 "feux", soit environ 1750 habitants (1). 290 ans plus tard, on en dénombre 3200. Elle est, située dans le département de la Sarthe au cœur de la vallée qui porte le même nom,le pays manceau. Sa population n'a pratiquement pas variée en deux siècles.  

Carte de Précigné

 

C'est une commune rurale, faisant partie du canton de Sablé sur Sarthe, et de la communauté de communes du district, regroupant 30 000 personnes et présidée par François Fillon (2). Son nom a évolué de Priscianus à Précigné depuis l'an 770 sous Charlemagne à nos jours. Il a plusieurs significations possibles :

 

- Domaine de Priscianus, son propriétaire.

- Pratum ignitum, Pré Brûlé

- Presso igni, prés le feu (pour rappeler l'écobuage)

- Prato cygnis, pré cigné, le pré du cygne.

 

 Les historiens ne sont pas d'accord entre eux, notre latin se résume au plus vieux tango du monde chanté par Brel "Rosarum rosis rosis", à chacun alors d'opter pour l'origine idéale.

 

Le village faisait partie de la Province d'Anjou, du diocèse et du grand archidiaconé d'Angers, de l'archiprêtre et de l'élection de la Flèche. (la ville est à mi chemin entre Angers et le Mans).

 

Précigné a beaucoup perdu de son importance au cours du XVIIIe siècle, après que le sieur Jean-Baptiste Colbert de Torcy ait préféré reconstruire son château à Sablé plutôt qu'à Bois Dauphin et ensuite la route royale Sablé-la Flèche l'ait tenu à l'écart, en passant plus au nord.

 

Pourtant, c'était à l'époque médiévale une place de marché rayonnant sur plusieurs villages et s'étendant en gros sur quatre mille huit cent hectares de terres et mille hectares de bois.
Précigné en 4 saisons

 De nos jours, l'activité est à la fois agricole, orientée vers l'élevage et industrielle, comme par exemple : 

 

-  L'usine Ariès, du groupe Mécaplast qui emploie 280 salariés .Elle fabrique des presses  pour la plasturgie et des pièces plastiques pour l'automobile.

-  L'atelier Thermoformage, avec 75 salariés fabrique des pièces plastiques.

 -  La société Alsetex, originaire de Mulhouse, construite en 1935 dans la foret de Malpaire, était spécialisée dans la fabrique de munitions et de mines antichars et antipersonnel, elle s'est reconvertie vers les explosifs industriels, des grenades lacrymogènes, et tout type de munitions pour l'armée française et les armées étrangères. Aujourd'hui, avec 150 salariés, elle s'est orientée dans la pyrotechnie pour la signalisation des chantiers, la protection des bâtiments et le ferroviaire, et aussi la pyrotechnie à caractère militaire.

 

----------

 

 (1)  Jusqu'en 1789, le nombre d'habitants est exprimé en "feux", soit 4,2 occupants par feu.

 (2)  Sarthois de souche, maire de Sablé sur Sarthe de 1983 à 2001. Premier Ministre de mai 2007 à mai 2012. 

    

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 05:11

 

Sur les berges de la Sarthe, par une belle journée ensoleillée du mois d'octobre, Julien, mélancolique, rêve. Il n'a pas remarqué, ni la faible hauteur d'eau de la rivière, ni les saules pleureurs déjà sans feuilles, conséquence de la longue période de sécheresse estivale.  

 la Sarthe On le prendrait volontiers pour un poète romantique berçant son vague à l'âme au fil de l'onde. En réalité, personne n'est plus éloigné que lui de ce personnage. Son métier de chirurgien qui l'amène à courir la campagne à pieds ou à cheval, pour saigner et soigner bêtes et gens, lui a façonné une silhouette de paysan vigoureux peu enclin à la méditation. Dans cette douceur automnale il se laisse pourtant aller à une sorte de mollesse de la pensée et du corps. Il a tant réfléchi ces temps derniers, tant passé de nuits agitées !

Dans une poignée de jours, ou plus viendra son anniversaire. Il entrera dans sa vingt-huitième année ! Cela fait sept ans et demi qu'il pratique la chirurgie, et il est apprécié.  

 L'hiver 1722 a été particulièrement doux, avec très peu de pluies. Précigné, comme tout l'Anjou, le royaume et même l'Europe toute entière souffre d'une sécheresse extraordinaire depuis le printemps. Les fourrages, les grains, les légumes ont été très rares et aucune réserve pour l'hiver. Les sources des puits et des fontaines ont été taries. La Sarthe se traversait par endroit à pieds. La canicule ! Les paysans sont toujours de plus en plus pauvres et n'arrivent plus à payer les consultations du chirurgien. La situation financière de Julien, à la différence de celle de son père, et de son frère n'est guère reluisante. Le moral est au plus bas.

Julien se trouve à l'heure d'un choix difficile, laisser sa vie s'écouler ici au rythme de la Sarthe paresseuse et sans surprise ou réaliser son grand projet ! Il veut partir, loin, chercher fortune, autrement, ailleurs que dans le royaume de France, voyager, découvrir, affronter les dangers des navigations incertaines jusqu'aux nouveaux territoires lointains.

Il souhaite s'engager dans l'armée. Non pas dans l'armée du tout jeune roi Louis XV qui gouverne depuis le mois de février, mais celle qui permet d'aller très loin au-delà des mers, et d'offrir l'aventure. Dans sa bouche son nom pétille comme une bolée de cidre " la Compagnie Perpétuelle des Indes", qui a remplacée, il y a une paire d'années la Compagnie des Indes Orientales, par regroupement des compagnies du Sénégal, de la Chine, de Barbarie et de la Mer du Sud. Elle est basée là-bas, tout à l'ouest, à l'Orient à l'extrémité de la province de Bretagne.

Depuis le début de l'été, Julien se rend presque chaque jour et en cachette au relais du village, prés de l'église (1), et étudie consciencieusement, à la façon d'un moine le livre de poste où sont notés le prix à payer et le nombre de lieues entre les villes.

Les missions de la Compagnie, Julien les connaît et lui conviennent parfaitement. Il est capable de les réciter. Pour les retenir, il a adopté un moyen mnémotechnique, les 4 L :

 

-Le commerce : Développement des importations et des exportations.

 

-La politique : Contribuer au développement de la marine. Affiner la présence française sur les mers.

                         Concurrencer les nations maritimes (Hollande, Angleterre, Espagne, Portugal).

 

-La culture et La religion : Répandre la civilisation française. Evangéliser les païens

 

Manon, la jeune soubrette qu'il a lutiné bien des fois dans les étables de la Roussonnière, le rejoint sans faire de bruit à la manière d'une couleuvre fraîche dans l'herbe tiède.Mutine, elle attend les manifestations empressées de cet amoureux interdit. Interdit car ils ne sont pas du même monde .Elle sait bien qu'elle n'est qu'un passe-temps pour lui et jamais le notaire royal et apostolique de Précigné, père de Julien, ne tolérerait pareille mésalliance !

 

Mais faut bien que jeunesse se passe et elle entend bien passer la sienne à badiner avec le beau filleul de son maître, le Sieur Thieslin de Bonnes-Eaux, avant de se retrouver sous la coupe du vacher qu'on lui destine pour mari et qui lui fera une ribambelle d'enfants.

 

Mais qu'a donc Julien aujourd'hui ?

Il fait à peine attention à elle tant il est absorbé dans je ne sais quelles pensées dont elle se sent absente. Elle le taquine à l'aide d'une brindille, lui souffle dans le cou des mots à faire rougir un valet de métairie. Peine perdue.

 

Exaspérée, elle s'apprête à quitter ce goujat quand Julien l'attire contre lui, pose la tête sur son épaule ronde et soupire : Oh ! Ma Manon, si tu savais !

Il lui confie son tourment, son dégoût de cette vie insipide entre un père conservateur et rigide et une mère toujours lasse.

Il ne peut s'imaginer vieillir dans la peau d'un hobereau de campagne, nanti d'une famille encombrante.

Pourtant, s'il n'y prend garde, il finira bien par souscrire à l'attente des ses parents et épouser une de ces donzelles ignorantes qui ne savent que chanter des cantiques et faire la charité !  

Manon glousse de plaisir à l'entendre parler ainsi de ses rivales fortunées. Elle se prend à espérer on ne sait quel projet fou de fuite à deux…

La suite des confidences de Julien la détrompe aussitôt.

Manon écarquille les yeux et les oreilles : qu'est-ce que ce conte à dormir debout ?

Et cette mauvaise compagnie dont elle n'a jamais entendu parler ?

Julien a-t-il perdu le bon sens ?  

Manon écarquille les yeux et les oreilles : qu'est-ce que ce conte à dormir debout ?

Et cette mauvaise compagnie dont elle n'a jamais entendu parler ?

Julien a-t-il perdu le bon sens ?

 

Elle le secoue pleine de déception et de colère : fait-il si peu de cas de ceux qui l'entoure ?

N'a-t-il pas tout ce que peut désirer un jeune homme de sa classe ?

Dans son esprit de paysanne pleine de bon sens, ce genre d'aventure est réservé aux gueux qui n'ont ni fortune famille, à ceux qui doivent fuir la justice du roi, ou la vengeance d'une famille déshonorée !

 

Ce n'est pas ton cas, n'est-ce pas Julien ? Tu n'aurais pas engrossé une des filles qui te tournent autour quand tu vas donner des soins dans les châteaux alentour ? Tu n'aurais pas saigné à blanc un patient ?

 

Julien éclate de rire devant les suppositions extravagantes de son amie et la rassure.

Non, il est toujours le fils respectable de Maître Baret notaire royal et apostolique et rien dans sa conduite ne le pousse à fuir.

Mais alors ?

 

Alors, rien. Oublie tout cela Manon et n'en souffle mot à personne, tu ne ferais que me rendre ridicule.

 

Les jours passent. Le mois d'octobre cède la place au mois de novembre. Les semailles d'automne se poursuivent. Les vaches restent à l'étable. La pluie s'annonce pour bientôt...

 

- - - - - - - -

 

(1) Le relais, à l'origine était une auberge, aujourd'ui c'est une maison d'habitation

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