Perchée sur une grosse roche plate à l'ombre du jujubier qui occupe une place d'honneur dans la cour, Barbe laisse aller sa colère .Chassée sans ménagement de la meilleure pièce de la
case où ses parents reçoivent le sieur Julien Baret, elle ressasse son humiliation. Sa mère a rejeté sa proposition de servir un verre de fangourin et l'a priée d'aller
jouer ailleurs d'un ton n'admettant pas de réplique !
En temps ordinaire pourtant, quand il
y a des visites, sa mère exige qu'elle accomplisse les tâches de damoiselle bien élevée. Barbe alors s'exécute de mauvaise grâce car elle déteste ce rôle qu'on lui
fait jouer de plus en plus souvent depuis qu'elle a treize ans. Et voilà qu'aujourd'hui où elle aurait aimé se montrer à son avantage aux yeux de ce bel homme, elle se
faisait traiter comme un tit marmaille encombrant !
Les genoux ramenés contre sa poitrine dans une position qui lui est familière. Barbe berce des pensées mélancoliques. Elle n'est pas loin de penser
qu'elle est la plus malheureuse des jeunes filles de Bourbon !
Sa sœur Marianne, de trois ans son aînée, la prendrait presque pour sa servante et se décharge sur elle de la garde des petits frères et sœurs. Barbe la déteste,
déteste son teint clair, ses cheveux raides et presque blonds alors qu'elle-même se trouve laide avec sa peau marron, sa tignasse bouclée et ses yeux de chatte.
On dit qu'elle ressemble à son père qui a hérité en partie du physique de sa mère, Louise Siarane, la Malgache, décédée à l'âge de soixante ans, huit ans avant sa naissance.
Comme elle aurait voulu la connaître cette grand-mère arrivée de la Grande Île après des aventures terrifiantes à Fort Dauphin ! Son père n'en parle pas beaucoup.
Barbe qui adore les histoires, va souvent rôder dans le quartier des esclaves où il y a encore de vieilles Malgaches qui ont connu sa grand-mère. Elle
apprend aussi à leur contact et en cachette de sa mère, le secret de plantes guérisseuses, de prières bizarres qu'on récite au clair de lune pour punir quelqu'un ou
obtenir des choses qu'on désire très fort. Elle les a essayées ces prières, pour devenir blonde comme sa sœur ou être la préférée de sa mère, cela n'a pas marché.
Secouant ses cheveux emmêlés, Barbe chasse ces pensées qu'elle serait obligée d'avouer en confession au père Jean-René Abot, le prêtre de la mission si elle
s'y complaisait.
Elle revient à ce qui se trame en ce moment dans la case : que peuvent-ils bien se raconter qu'elle ne puisse entendre ?
Maman aurait-elle encore besoin des soins de Sieur Baret ? Non, car si c'était le cas, Barbe serait restée pour apporter son aide.
Lors de la dernière saignée pratiquée sur sa mère, elle avait assisté le chirurgien en tenant le plat creux dans lequel s'écoulait le sang. Elle n'avait même pas eu mal au cœur
au contraire de cette idiote de Marianne qui s'était enfuie pour ne pas vomir.
Julien Baret l'avait félicitée pour son courage et avait dit qu'il aimerait bien avoir une petite assistante comme elle tous les jours à ses côtés. Elle était devenue toute
rouge et avait failli renverser le plat où le sang commençait à se figer.
Depuis, il lui arrive de rêver de Julien (elle l'appelle par son prénom en secret). Il viendrait la chercher dans son vieil uniforme de soldat et l'emmènerait en France,
ce pays dont tout le monde rêve en cette petite îsle de Bourbon.
Mais personne n'a envie d'y retourner semble-t-il, puisqu'ils sont toujours là à discuter sans fin de terres à défricher, de plantations nouvelles, des bénéfices exigés par la Compagnie
des Indes. Barbe déteste ces discours d'adultes dont elle ne perd pas une miette cependant. Personne ne pense à expliquer aux enfants ce qui se passe et elle en est réduite à
imaginer un monde mystérieux de commerces interdits sur des bateaux fabuleux. Julien est arrivé depuis peu sur un de ces bateaux. Il a la fraîcheur des nouveaux
arrivants. Les yeux bleus pétillants, et des cheveux bruns qui volent au vent depuis qu'il a renoncé définitivement au port de la perruque. Son visage est ovale, blanc et sa
peau n'a pas encore gâtée par le brûlant soleil de Bourbon et par la trop grande consommation de fangourin.(1)
Qu'il lui parait distingué quand il remonte l'allée en serrant contre son cœur la trousse de chirurgien dont il ne sépare jamais ! Et il parle si bien quand il raconte des histoires
de son frère Jean à Angers, de la rivière, la Sarthe pas bien loin de chez lui, de Précigné son village, de sa famille là-bas, en douce Anjou.
Barbe se souvient de cette histoire incroyable qui a tenu l'assemblée en haleine tout un soir de veillée à laquelle il était convié. Il disait que Gabrielle Sigoigne, la
femme de son parrain, le Sieur Julien de Bonnes-Eaux, était morte et enterrée, habillée en grande dame qu'elle était, parée de ses bijoux, quand un valet malhonnête a déterré le corps
afin de dérober la bague qui brillait à son doigt. Le doigt était gonflé, la bague résistait. Le valet n'hésita pas à entamer les chairs avec son couteau.
Quelle ne fut pas sa surprise quand la morte se mit à bouger, réveillée par la douleur ! Elle n’était pas morte, mais seulement dans le coma, et tranquillement regagna sa maison, à la grande
stupeur du parrain et des voisins. Le valet malhonnête, ne fut pas traîné en justice. Il reçut même une récompense avant d'être renvoyé. A ce jour, soit dix ans
après cette aventure, elle est bel et bien vivante. Quant à son mari, on s'attend à sa mort d'un jour à l'autre. (il est décédé le 11 juillet 1726).
A partir de cette histoire, Barbe s'en est inventée une, dont elle est l'héroïne que Julien réveille en déposant dans son cercueil une orchidée ramenée de la forêt
obscure de Bernica, qui, selon le poète se présente comme :
"Un lieu sauvage, au rêve hospitalier, étroit paradis, parfumé de verdeurs". (Leconte de l'isle)
Mélangeant rêve et réalité, elle se dit que si elle était un peu plus vieille et plus jolie, elle pourrait peut-être lui plaire.
Et quand il reprendrait le bateau, il l'emmènerait avec lui !
Ces pensées gonflent son cœur de rêves affolants. Tout comme Marianne avec laquelle elle partage beaucoup de secrets malgré leur rivalité, elle pense souvent au mariage
auquel leur mère les prépare. Sujet d'angoisse indicible ! (2) .
Barbe a peur de quitter l'enfance libre et un peu sauvage qui est la sienne, elle n'a aucune envie de se retrouver en charge d'une quantité de marmailles comme sa mère.
Tout se bouscule dans sa tête : ne pas grandir, être remarquée de Julien, devenir une dame européenne, ne jamais quitter son île bourrée d'histoires colorées et fantastiques …
Elle n'entendit pas Julien approcher.
Hé bien Barbe, tu rêves ?
Elle sursaute au son de sa voix et lève vers lui un visage crispé et mouillé de larmes inconscientes.
Dieu qu'elle est belle ainsi, pense le jeune homme !
Sans lui poser de questions sur son chagrin, il lui tend un petit nifériau délicatement brodé par sa jeune sœur Jaquine, de neuf ans sa cadette qu'elle lui offert juste avant son
départ (3). Garde-le, je te l'offre. Mais tu ne dois plus pleurer, tu abîmes tes jolis yeux.
Barbe ! Accompagne Sieur Baret jusqu'au pied d'mangues !
La voix de son père la tire de la torpeur muette qui la figeait sous le regard du beau soldat dont elle rêvait un instant auparavant. Elle glisse le mouchoir dans sa chemise en
murmurant un merci à peine audible, bondit de son socle et se met à cabrioler devant le visiteur de marque avec la liberté d'un cabri sauvage.
Julien la contemple, épouvanté et émerveillé à la fois par ce qui vient de se décider avec Marie Hoarau et Laurent Payet, ses malades, ses amis et bientôt, plus
encore.
Il ne tente aucun geste envers cette femme-enfant qu'il vient de demander en mariage. Il a promis aux parents de leur laisser le soin de
préparer leur fille à cette énormité : à treize ans, épouser un homme de quinze ans son aîné !
Julien regagne son ajoupa prés de la poudrière de Saint-Paul, à une demie lieu dans un état second. Que lui était-il passé par la tête
?
S'enticher d'une petite créole même pas complètement blanche, aller jusqu'à demander sa main alors qu'il sait pertinemment qu'elle se fera rejeter par sa famille
dans son village de Précigné ! Il lui semble qu'il vient de signer son arrêt de bannissement, sa condamnation à l'exil
perpétuel. Mais, très vite, l'image de Barbe s'impose à lui avec une force incroyable ! L'idée de posséder ce joli brin de créole lui tourne positivement la tête. Il
ne s'était pas aperçu immédiatement qu'il était devenu amoureux de cette gamine. Quelle transformation en un an ! Du premier jour où il avait fait son entrée
dans la famille de Laurent Payet à aujourd'hui, la p'tite quarteronne insignifiante qui admirait ses habits de soldat était devenue, sans qu'il y prit garde, une adolescente
aux formes encore graciles mais diabolique.
A-t-elle conscience du pouvoir de ses yeux verts dans son visage doré encadré d'une crinière extravagante ? .
Elle est si jeune encore ! Il se fait la promesse de ne pas la bousculer, de lui laisser le temps de mûrir avant d'aborder la maternité, de la conquérir.
Il est vrai qu'ici les filles deviennent femmes très tôt. Marie Hoarau, la mère de Barbe ne lui a-t-elle pas avoué avoir épousé Laurent, à l'âge de douze ans et trois mois ?
Elle ne regrettait rien et c'est sans scrupules qu'elle avait accueilli favorablement la demande de Julien.
Laurent, avait été plus réticent et avait essayé de lui proposer Marianne, sa fille aînée. Mais cette blonde délicate qui fait la fierté de la famille, lui rappelle trop les
jeunes filles que sa mère, Anne lui présentait en vain avant son départ. Barbe est la jolie fleur exotique, le fruit inconnu et peut-être vénéneux qu'un soldat en exil ne
peut manquer de désirer.
Cette passion amoureuse a certainement participé plus qu'il ne se l'avoue, à sa décision de profiter de l'offre de la Compagnie : devenir propriétaire d'une concession à la fin de
son engagement de soldat. Comme tant d'autres, il a succombé aux charmes de l'île, à ses promesses d'enrichissement, au sentiment de participer à la fondation d'un
nouveau monde, si minuscule et perdu soit-il .Le style de vie de cette jeune société créole qui l'a accueilli à bras ouverts lui parait combien plus plaisant que toutes les règles mesquines et
rigides qui régissent son milieu d'origine. Il retournera bien sans doute un jour dans son Anjou natal, mais ce sera une fois fortune faite, sa belle épouse exotique à son bras.
Tout ceci est bien bien loin des préoccupations de notre petite Barbe qui va voir exaucer ses prières secrètes : être la plus belle aux yeux d'un Français de France et damer le pion à sa sœur
aînée !
Afin de parer un éventuel manque d'objectivité de l'auteure, et une recherche de similitude avec Barbe, il faut se reporter à une description de la population faite en 1721 par le
père Antoine Gaubil (4). Et, peut-être fermer les yeux pour mieux imaginer les femmes et filles en ladite isle Bourbon :
Elles sont grandes et droites, marchant gravement. Elles ont; la plupart, des yeux noirs et vifs, les traits beaux, portant bien la tête et les épaules, le sein bien proportionné et ne
pendant jamais. Elles ne portent ni corset, ni habits français, mais simplement des jupons d'étoffes des Indes, avec des chemises de toile de coton fort fines, boutonnées des manches et au col.
Elles ont comme coiffure un mouchoir bien propre de dentelle, de mousseline, ou d'organdi, voire d'indienne. Elles ne portent ni bas ni soulier..
Pour l'heure, l'honorable Julien, bien qu'homme raisonnable et pondéré vient bel et bien de succomber à la passion amoureuse. Dés demain, il va en référer au père
René Abot….
Julien et le père Abot se connaissent et s'apprécient mutuellement. Il faut dire que celui-ci est originaire de Mamers, village situé à vingt lieues de Précigné. Souvent, une chope à la
main, ils parlent ensemble du pays manceau. Mais aujourd'hui, notre Julien est peu loquace .
Comment aborder le sujet avec le religieux ! Il préfère attendre le moment propice et s'attarde longuement sur l'environnement. L'église, d'une architecture très ordinaire est vaste, assez jolie,
composée de deux petites chapelles et d'un maitre autel. Elle a trois sorties. Le clocher n'est composé qu'une d'une bonne cloche et d'une autre fêlée, le tout pendu et exposé en dehors de
l'église sur trois pièces de bois formant chambranle. Elles sont exposées ainsi pour les mieux faire entendre des habitations éloignées. Derrière cette église, ainsi que derrière la maison du
père, passé la petite rivière, on trouve quantité de papayers et des tamariniers. Ces arbres forment des promenades très agréables, tant par leur verdure que par le chant des Z'oiseaux la vierge,
des timises (le pétrel de Bourbon), ou de jolis tuits-tuits (photo)… (5) Qu'as-tu Julien ? Tu sembles tout bizarre aujourd'hui ? Le prêtre l'interrompt. Tu ne
peux pas retourner en France, dans le vent et la froidure, tu n'as plus de place là bas parmi des gens de robe, elle est ici dans ce pays plein d'espérance, appeler à se développer, regarde comme
le nombre d'habitants augmente de jour en jour, et où le manque de chirurgiens va se faire cruellement ressentir. Marie et Laurent te font confiance et t'apprécient. Je suis certain qu'avec
Barbe, vous serez un couple tendre et uni. Vous aurez des enfants à la peau plus ou moins claire. Dans des dizaines ou des centaines d'années, Bourbon sera rempli de paroissiens portant le nom de
Baret.
Si l'acceptation de la demande en mariage s'est faite sans difficultés, il s'en est suivi de longs palabres, comme ceux auxquels on assiste, lors de l'acquisition d'un esclave ou d'une
vache. Mais, on peut le comprendre. Julien est toujours soldat, il fait bien quelques saignées par ci par là, mais il n'y a pas de quoi remplir suffisamment une gamelle pour deux. Il est hébergé
par les soins de la Compagnie des Indes. Il dit bien posséder une propriété en France, mais la France c'est très loin. Aussi, afin contenter tout le monde, et bien que ce ne soit pas d'une
pratique courante à l'époque, et surtout à l'Isle Bourbon, il est décidé que tous les accords et conventions de mariage établis feront l'objet d'un contrat (6). Il
sera passé par devant Maître Jean Saint Lambert de Labergry, greffier du Conseil Supérieur faisant fonction de notaire. (voir copie de l'original dans pages : G.Le contrat de mariage de Julien Baret et Barbe Payet )
Ce qui va entrainer le déplacement de onze personnes, demander beaucoup d'explications, réclamer une très très grande patience de la part de chacun et exiger du temps, beaucoup de temps. A tel
point d'ailleurs, que le contrat sera finalisé seulement le quatorze septembre, soit quatre jours après le mariage. Comme si, il fallait en terminer avant la fin de la semaine.
Gente Damoiselle Barbe Payet et Dame Marie Hoarau, ne sachant signer, ont été interpellés à requir pour elles Thuault de Villarmoy, Conseiller au Conseil Supérieur et J. Dumesnil
Pour simplifier on peut retenir :
- Les époux se font une donation mutuelle et réciproque de tous leurs biens propres, acquêts et conquêts au conjoint survivant sa vie durant sans qu'il soit tenu de fournir une
caution, sinon une caution juratoire (serment fait en justice de représenter sa personne ou un objet).
- Cette donation est valable à condition qu'il n'y ait pas d'enfant vivant au moment du décès, auquel cas elle serait nulle et de nul effet et tout simplement considéré comme non faite.
Laurent Payet et son épouse apportent, ainsi que, comme c'est devenu la coutume à Bourbon depuis une dizaine d'années un jeune esclave ou une servante (pour ainsi dire une Nénéne). Là, il s’agira
d’un jeune noir, âgé de huit ou neuf ans apte à travailler prénommé Athanase. Il est plus connu sous le nom malgache Tanany(qui signifie terre) ou Tanane, en français.. Barbe le connaît fort
bien et l'apprécie beaucoup. En réalité, cela s'apparente à avance d’hoirie, et à l’inventaire de la succession des parents de Barbe, en mai 1730
"Julien Baret de la Roussonnière doit rapporter à la masse des biens la somme de cent cinquante livres", la valeur estimée de cette simple donation, effectuée trente
deux mois auparavant
portrait au crayon de Gaëlle B.
(une lointaine descendante de Julien et de Barbe)
Petite parenthèse :
Le quatre janvier 1731, le sage Tanane devient marron. Une semaine plus tard, Desgranges le signale aux autorités. Aussitôt, le fugitif se rend à son maître, qui était à
Saint-Paul. ADR c°943, registre des déclarations des noirs marrons au quartier de Saint-Paul (1730-1734).
- Baret apporte la Metterie de la Roussonnière située paroisse Saint-Martin du Précigné qui lui appartient en propre par la donation que luy a faite le Sieur Thieslin de Bonnes- Eaux,
son parrain. Il faut lire métairie, avec partage par moitié des charges et produits (7).
- Laurent Payet et son épouse promettent et s'obligent fournir au Sieur Baret une maison de bois équarry de vingt cinq pieds de long (8) à l'endroit qui luy est le plus convenable
sur un terrain sis soit à Saint-Paul, soit à celuy de Saint-Etienne (il faut comprendre prés de la Rivière Saint-Etienne à Saint-Louis, photo ci-dessous), plus deux vaches et quatre
brebis.
- Pour la rédaction de ce contrat, chaque époux est assisté de deux témoins, Jacques Aubert, et son fils Pierre. Jacques Aubert est non seulement depuis dix ans le capitaine du quartier,
mais il est aussi originaire de Corzé qui se situe à six lieues de Précigné. En bien précisant cependant qu'il a quitté la France depuis trente sept ans. Pierre Aubert né le
premier novembre1698, épouse le vingt janvier 1716 Françoise Folio.
- Jacques Macé, chirurgien, le mari de Louise Payet, une tante de Marie Hoarau. Ce sont des proches de la famille. En juillet 1713, pour la succession d'Antoine Payet, Jacques Aubert
a signé l'acte au nom des héritiers. En décembre 1714, avec Jacques Macé, ils sont les deux témoins dans un acte de donation partage.
Sans oublier Etienne Hoarau le grand-père de Barbe.
( Vue prise du fond des Aloés)
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(1) Du rhum
(2) Marianne Payet épousera le 20 juillet 1728 Joseph Choppy Desgranges, arrivé en 1725
(3) En patois sarthois : un mouchoir
(4) Voyage à la Chine dans Albert Lougnon "Sous le signe de la tortue"
(5) Description empruntée au chroniqueur Durot dans son journal de voyage à bord de l'Agréable en 1705
(6) Vingt ans auparavant, Laurent Payet et Marie Hoarau ont également conclu un contrat de mariage, qui traite non pas les apports de chacun, mais des règles de dévolution successorale. Voir
:Un contrat de mariage au XVIII° siècle
(7) C'est une grosse menterie, le bien appartient à son père. Julien Thieslin n'a jamais été propriétaire de la Roussonnière, ni la famille de son épouse, la riche Gabrielle Sigoigne.
(8) Vingt cinq pieds ! Une belle case, mais il ne faut pas perdre de vue que Laurent Payet est un bon charpentier. 90% habitants vivent dans une case de
rondins de quinze ou seize pieds de long, mis les uns sur les autres jusqu'à la hauteur de six à sept pieds, couverts de feuilles. Les biens logés ont des cases à un étage depuis quinze jusqu'à
trente pieds de long, de bois équarry mis l'un sur l'autre jusqu'à la hauteur de dix et onze pieds. A cause des ouragans, on ne cherche pas à donner plus d'élévation.