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Présentation

  • : Julien Baret de la Roussonnière
  • : itinéraire géographique, historique et humain de l'honnorable Julien Baret de la Roussonnière, le premier Baret de la Réunion.
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  • Tout simplement un agenda perpétuel, autour  de Zamet Baret, vers 1500 à un descendant, Alcide Baret, directeur d'école, et poète.
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5 mars 2012 1 05 /03 /mars /2012 05:08

 

L'épouse de Julien Thieslin, le parrain de Julien Baret ne se remit pas de la mort de ses filles et décédera peu de temps après en 1694. Elle fut enterrée au grand cimetière revêtue de ses jolis atours et portait sur elle, conformément à sa volonté ses plus beaux bijoux, des bagues superbes notamment.
 

Un des serviteurs qui avait participé à la mise en bière, dés la nuit tombée, muni d'une pelle et d'une lanterne se faufila le long des murs jusqu'au lieu de sépulture, mais laissons la place à l'abbé Ambroise Ledru et à son court opuscule écrit en 1892 intitulé "Le doigt de la morte".

A la faible lueur de sa lanterne qui semblait un joyeux feu-follet dans le champ des morts, le profanateur creusait le sol. Après un long effort, le fer de son instrument heurta un corps dur. Il touchait au cercueil. Il déblaya la terre tout autour, fit sauter le couvercle. Une longue forme blanche apparut. Sa main rencontra la figure froide, courut le long des bras, souleva une main lourde de bagues. Le profanateur tira fiévreusement sur les anneaux. Les doigts gonflés les retenaient. Il fallait en finir au plus vite. L'homme sortit son canif, et; tenant d'une main le doigt le plus lourd, il l'attaqua résolument de l'autre juste à la jointure des phalanges.

 

"Oh ! Que vous me faites mal", entendit-on dans le silence de la nuit.

 

L'homme crut devenir fou et peu s'en fallut qu'il ne le devint réellement. Il y avait de quoi.
La protestation criée par un cadavre le fit sauter hors du trou et courir, courir à toutes jambes dans la campagne endormie jusqu'à ce qu'il tombât d'épuisement sur le sol glacé et humide.
On frappe à la porte du logis Thieslin. Va voir ! crie le maître à la chambrière. Celle-ci sans prendre le temps de secouer les vapeurs du sommeil entrouvre une fenêtre et se frotte les yeux à la vue d'une espèce de fantôme qui attend en bas."C'est moi, ta maitresse, ouvre vite".
Revenue, grâce au sacrilège de son serviteur, du sommeil léthargique, qui l'avait fait passer pour morte. Gabrielle Thieslin couverte de son suaire comme d'un châle s'était hissée à demi-inconsciente, hors de sa fosse et avait regagné tout simplement le logis conjugal. On imagine l'émotion de Monsieur Thieslin, lorsqu'il vit devant lui sa chère femme ressuscitée des morts. Julien Thieslin mourut le premier en 1726 et son épouse, "pour de bon" huit ans plus tard.

Cette histoire incroyable de la mort, suivie de la résurrection de la femme de Julien Thieslin a beaucoup marqué les Précignéens. Julien Baret qui est né deux ans après les événements se l'ai faite racontée des centaines de fois par sa mère. Une fois arrivé à Bourbon, celui-ci, des centaines de fois, l'a racontée à son épouse Barbe. Il ne faisait pas longtemps prier non plus, pour qu'il recommence le même récit dans de joyeuses assemblées à la fin d'un repas.

 

 

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